ActualitéPolitique

RDC : Tshisekedi continue ses démarches provocatrices

Dans un document obtenu via une source sûre mais confidentielle, des informations cruciales révèlent que le président congolais Félix-Antoine Tshisekedi poursuit des actions dangereusement provocatrices à l’encontre du Rwanda, qui risquent de compromettre durablement la paix dans la région des Grands Lacs.

En date du 26 juillet 2024, un mandat spécial a été signé par son Directeur de Cabinet, Anthony Nkinzo Kamole, ordonnant l’accueil en République Démocratique du Congo (RDC) de plusieurs figures hutus rwandaises ayant été acquittées ou ayant purgé leur peine après leur jugement par le Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR).

Parmi les individus concernés figurent des noms bien connus et souvent associés à la période du génocide de 1994, tels qu’Innocent Sagahutu et Protais Zigiranyirazo, des figures controversées de l’ancien régime rwandais.

Ces derniers, actuellement résidents au Niger, ont reçu la permission de s’installer en RDC, une décision qui pourrait bien aggraver les tensions avec Kigali.

Ce geste est non seulement une provocation directe à l’égard du président rwandais Paul Kagame, mais aussi une rupture nette dans la diplomatie régionale, Tshisekedi ayant plusieurs fois affirmé qu’il soutiendrait tout individu ou groupe capable de déstabiliser le régime rwandais.

Un geste qui remet en cause la stabilité régionale

Cette décision de Tshisekedi pourrait s’avérer extrêmement risquée. Depuis des mois, les relations entre la RDC et le Rwanda sont au plus bas, principalement en raison des accusations de Kinshasa qui accuse Kigali de soutenir des groupes rebelles actifs dans l’est de la RDC, notamment le M23.

En réponse, le Rwanda a toujours nié ces accusations, tout en pointant du doigt l’incapacité de la RDC à contrôler les forces armées hutu présentes sur son territoire. En agissant de la sorte, Tshisekedi envoie un message clair : il n’y aura pas de réconciliation tant que le régime de Kagame sera au pouvoir.

Le fait que la RDC offre une terre d’accueil à des individus si étroitement associés à l’ancien pouvoir hutu pourrait provoquer des réactions violentes de la part de Kigali.

Paul Kagame considère ces anciens membres du régime comme une menace potentielle pour la stabilité du Rwanda, et leur protection par Tshisekedi pourrait être perçue comme une tentative délibérée de déstabiliser le Rwanda de l’intérieur.

Quelle réponse de Kigali ?

Il est fort probable que le régime de Paul Kagame ne restera pas silencieux face à cette action. L’accueil de ces anciens responsables hutus, qui ont été impliqués dans le génocide contre les Tutsis, pourrait être interprété par Kigali comme un acte hostile.

Ce qui est en jeu ici, c’est la stabilité non seulement des relations entre les deux pays, mais aussi de toute la région des Grands Lacs. Un retour aux hostilités entre Kinshasa et Kigali risquerait d’avoir des répercussions sur le Rwanda, la RDC, et même sur d’autres pays comme l’Ouganda et le Burundi, qui pourraient être entraînés dans ce conflit.

Tshisekedi joue gros

En prenant cette décision, Félix Tshisekedi semble miser sur une stratégie de bras de fer avec Kigali, quitte à risquer l’instabilité régionale. Son soutien ouvert à des figures hutus controversées marque une rupture diplomatique majeure et soulève des inquiétudes quant à l’avenir des relations entre la RDC et le Rwanda.

Si cette manœuvre vise à faire pression sur Kagame, elle pourrait aussi isoler Tshisekedi sur la scène internationale, notamment vis-à-vis des organisations de défense des droits de l’Homme qui surveillent de près ces développements.

La question qui demeure est de savoir si cette stratégie portera ses fruits ou si elle plongera la région des Grands Lacs dans une nouvelle crise. Quoi qu’il en soit, il est clair que Félix Tshisekedi continue de jouer un jeu dangereux qui pourrait compromettre toute chance de réconciliation avec le Rwanda.

Twitter
WhatsApp
FbMessenger