Kenya : Le vice-président kényan Rigathi Gachagua destitué
Le 17 octobre 2024 marque un tournant historique dans la politique kényane avec la destitution du vice-président Rigathi Gachagua. Ce dernier a été évincé de ses fonctions par un vote majoritaire du Sénat, qui a approuvé sa destitution pour violation grave de plusieurs articles de la Constitution, notamment les articles 10, 27, 73, 75 et 129. Ces articles portent sur des principes fondamentaux de gouvernance tels que l’équité, l’intégrité et l’autorité de l’État.
Cette décision a été prise après un vote au Sénat où 53 membres ont soutenu les accusations contre Gachagua. Le vice-président était accusé de corruption, de sabotage de l’autorité présidentielle, et d’avoir financé des manifestations contre une réforme fiscale impopulaire. Avant d’arriver au Sénat, l’Assemblée nationale avait déjà approuvé l’impeachment avec une large majorité.
Le processus d’impeachment a été soigneusement suivi, avec une commission spéciale chargée d’examiner les preuves. Les conclusions de cette enquête ont mené au vote final qui a abouti à la destitution du vice-président. Le président William Ruto dispose désormais de 14 jours pour nommer un successeur à Gachagua.
Cette destitution est perçue comme un rappel fort de l’importance de l’intégrité et de la responsabilité dans la gestion publique au Kenya. Elle envoie également un message clair à l’ensemble de la classe politique africaine sur la nécessité de respecter les principes de bonne gouvernance et de redevabilité.
Pour le Rwanda et les pays voisins, cette crise au sommet du pouvoir kényan illustre la complexité des enjeux politiques et met en lumière la nécessité de maintenir des systèmes de gouvernance forts et transparents pour garantir la stabilité et la confiance des citoyens dans leurs institutions.